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Del duo al trio viajero

7 août 2009

Les chutes d'Iguazú. (du 1er au 3 août)

Après ces 23 heures de bus, nous arrivons à Puerto Iguazú, à la frontière avec le Brésil et le Paraguay. Le dépaysement est total, la végétation tropicale, la terre rouge feu, l'air humide. Le village est assez désert, ce n'est plus la saison touristique et les rabatteurs sont à l'affut du moindre voyageur. Nous trouvons un hôtel "relativement" bon marché mais très humide...ça ne sent pas très bon dans la chambre...Enfin, nous ne faisons qu'y dormir.

Le lendemain, nous partons pour le Brésil, sans savoir si ça allait être compliqué en transport public, surtout un dimanche. Et tout c'est fait simplement. Nous arrivons dans la matinée au parc et découvrons quelques minutes plus tard le majestueux spectacle des chutes...Du côté brésilien, le parc est plus petit mais offre une vue d'ensemble sur les cascades. Le temps, ce jour, était un peu couvert, mais, étant donné que c'est l'hiver, l'eau (bien que marron) est plus abondante et les chutes encore plus impressionnantes. Des milliers de mètres cubes d'eau se déversent dans le fleuve, 90m plus bas, chaque seconde, créant un remou étourdissant et un nuage de vapeur spectaculaire. Quand Alvar Nuñez Cabeza de Vaca, en 1541, découvrit cette merveille de la nature, il pensa qu'il était arrivé à la limite du monde et que derrière, c'était le vide infini... Pas étonnant! Nous parcourons le sentier qui mène jusqu'à la Gorge du Diable, au dessus des cascades. C'est vertigineux et aussi très humide!

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Après cette promenade, nous allons explorer Foz do Iguazú, l'homologue brésilien de Puerto Iguazú. La ville est beaucoup plus grande, et nous sentons déjà quelques différences par rapport à l'Argentine, surtout quand on décide d'aller manger dans un restaurant rempli à craquer. Nous retrouvons enfin la vraie bonne bouffe!!! Et là, c'est à volonté! Les serveurs passent sans cesse aux tables pour nous proposer toutes sortes de viandes grillées plus appétissantes les unes que les autres...C'est difficile de refuser et on en profite pour se goinfrer, bien que nous ayons une petite appréhension quant au prix...Heureusement, on comprend vite que personne ne compte ce que l'on mange, on s'en donne à coeur joie! C'était gargantuesque et divin! Après 4 mois de poulet-riz et de thon en boite, vous n'imaginez pas comme un repas de la sorte peut faire plaisir! Nous resortons de là la peau du ventre bien tendue! Une bien bonne escapade gastronomique en cette fin de voyage!

Le jour suivant, nous partons à la découverte du parc argentin, beaucoup plus vaste que le brésilien et aussi plus impressionnant car nous sommes tout prèts des cascades. Le bruit des chutes est assourdissant, l'eau jaillit de toute part. Nous passons la journée au beau milieu de la végétation luxuriante, au bord des chutes, croisant au détour d'un chemin des coatis, ces petits animaux au long museau. Le paysage est époustouflant! De plus, en début d'après midi, le soleil fait son apparition, faisant naître un arc-en-ciel au pied des cascades. C'est féérique! Mais trève de blabla, voyez plutôt!

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Pour finir notre visite du parc, nous parcourons un sentier, un peu à l'écart de l'agitation des chutes, au beau milieu de la selva, dans l'espoir de rencontrer sur notre chemin quelque animal sauvage comme des petits singes, des toucans ou peut-être même un jaguar...Mais en vain, les animaux font les timides, et nous ne croisons qu'une espèce de ragondin énorme...

Nous rentrons donc à Puerto Iguazú, enchantés de cette dernière escapade, la dernière de notre voyage...Nous reprenons le bus le soir même pour Buenos Aires, 17 heures de bus pour retourner à la case départ...La boucle se boucle!

Hélène et Jérôme, le 7 août, Buenos Aires. 

 

 

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31 juillet 2009

Le début de la fin...De La Paz à Sucre.(du 23 au 29 juillet)

Après une longue nuit en bus et un passage de douane qui nous a demandé pas mal de patience (4h d'attente dans le froid de l'altiplano), nous arrivons en fin de matinée à La Paz. Nous retrouvons avec plaisir cette capitale que nous avions laissée 4 mois auparavant. Etrangement, la ville semble plus calme qu'il y a quelques mois et aussi beaucoup plus fraîche (les montagnes alentours sont toutes recouvertes de neige). Mais les choses, dans le fond, ne sont pas si différentes...Quand nous retrouvons la receptioniste de l'hôtel où nous avions passé quelques jours, celle-ci, toute euphorique (voire hystérique...) de retrouver des têtes connues, nous saute au cou et nous couvre de bisous!!! Quel accueil chaleureux! Nous ne nous attendions pas à autant d'effusions!

Nous passons ces quelques jours à faire le plein de souvenirs et de cadeaux, à se faire des bons p'tits restos (on a beau dire que la Bolivie est un pays pauvre, c'est là que nous avons le mieux mangé) et à faire des gros dodos pour se préparer aux longues heures de bus qui nous attendent...

Le 26 au soir, nous sommes prêts pour rejoindre Sucre, toujours plus au sud. Nous avons cru louper notre bus, la fête des universités bloquant toutes les rues de la ville! Mais ça nous a permis d'avoir un aperçu des fêtes populaires en Bolivie: défilé de costumes flamboyants, de mini-jupes et talons compensés, de musiques entrainantes, de plumes et de paillettes et de beaucoup de bonne humeur!

La route jusqu'à Sucre s'est faite sans encombre et nous découvrons, sous le soleil du matin, une ville au blanc éclatant. Sucre est l'ancienne capitale de Bolivie mais surtout la ville où Bolívar et le général Sucre, avec d'autres, se sont réunis pour signer la déclaration d'indépendance de l'ancien Alto Perù, la Bolivie actuelle. Les beaux bâtiments coloniaux, au blanc immaculé, rappellent ce passé prestigieux.

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La tranquillité de cette ville de province et son doux climat invite à la détente...ce à quoi nous nous consacrons avec brio! Nous passons 3 jours à Sucre sans rien faire d'autre que manger, dormir et flaner!

Nous repartons le 29 au soir pour Villazón, pour passer la frontière et rejoindre Salta, en Argentine. Le trajet est beaucoup plus pénible que le précédent...Le bus est inconfortable, sans chauffage (il ne faut pas oublier qu'en ce moment, c'est l'hiver en Bolivie et qu'il fait donc très froid. Nos doigts de pieds peuvent l'attester!) et surtout avec quelques problèmes techniques...Quand nous demandons au chauffeur ce qu'il se passe au deuxième arrêt suspect, il nous répond tout naturellement, que c'est le liquide de frein...Comment ça le liquide de frein???!! Autant vous dire que nous n'avons pas beacoup dormi pendant ce voyage...Mais nous sommes arrivés en un seul morceau à la frontière, que nous avons passée encore congelés! De là, nous sommes repartis aussitôt pour Salta, que nous quittons tout à l'heure. 23 heures de bus, direction les chutes d'Iguazú, notre avant dernière étape avant le grand retour...Ça fait tout bizarre de se dire que c'est bientôt fini et qu'il ne reste plus que 10 jours de voyage...

Gros bisous à tous, profitez bien de la chaleur estivale et des beaux jours d'été!

Hélène et Jérôme, Salta, Argentine, le 31 juillet 2009.

 

 

22 juillet 2009

Le nombril du monde inca et le Machu Picchu (du 16 au 22 juillet)

Nous voila donc a Cusco, la capitale du Tahuantinsuyu, l'ancien empire inca. Nous étions impatients d'y arriver mais nous sommes un peu déçus de voir combien cette ville est touristique...En plus, c'est la haute saison et les prix flambent! Nous trouvons tout de meme un hospedaje correct pour nous reposer de notre long périple.

Le lendemain, sous la fraicheur andine, nous partons a la découverte de cette ville mythique. Au programme, la cathédrale toute reconstruite de pierres incas, les rues escarpées du quartier de San Blas, le fameux mur inca (une pensée a toutes celles qui ont passé le capes en 2006! L'esprit d'Ernesto n'était pas loin! Par contre, les ivrognes qui pissaient sur le mur ont été remplacés par les péruviens déguisés en inca...plus touristique mais assez dérangeant aussi, surtout quand des enfants mendient a chaque coin de rue, la ou les touristes étalent leur fric...bref...). La ville est vraiment belle...seuls les démarcheurs en tout genre qui nous accostent a tout moment gachent le plaisir d'etre a Cusco...

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Nous profitons de cette première journée pour organiser notre escapade au Machu Picchu. D'ailleurs merci a Mathilde et César, vos bons tuyaux ont été bénéfiques! Et c'est parti, le lendemain, nous partons en mini bus jusqu'a Hidroelectrica, d'ou nous suivons a pied la ligne de chemin de fer jusqu'a Aguas Calientes, le village (hyper touristique aussi) au pied du Machu Picchu. En route, nous apercevons un bout du nez de la fameuse cité. Nous sommes euphoriques a l'idée de découvrir cette merveille du monde!

Après une brève nuit, nous attaquons, a 4h du mat, la fatigante ascension qui mène a l'entrée du site. Nous ne sommes pas les seuls fanatiques radins qui veulent arriver les premiers au Machu Picchu, en espérant pouvoir etre aussi dans les premiers pour gravir le Wayna Picchu (seuls les 400 premiers sont autorisés a grimper sur le fameux pain de sucre). Un gros groupe est déja devant les portes, dés l'aube...

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A 6h pile, les portes ouvrent, nous sommes dans les starting blocks, prets a courir! Nous passons le guichet, dévalons les escaliers, nous glissons sous un rocher et la, nous découvrons un spectacle a couper le souffle. On y est!!! C'est encore plus impressionnant que les photos que l'on a pu voir. On voudrait arreter le temps et immortaliser ce moment magique et émouvant...Mais la course au Wayna Picchu est sans pitié, il nous faut reprendre notre rang avant que toute la foule ne soit rentrée! Juste le temps de prendre quelques photos, et c'est reparti!

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Après 45 minutes de bonne grimpette (on sent bien qu'on s'est levés tot et qu'on a déja marché pendant une heure!), nous arrivons au sommet du Wayna Picchu, éblouis par la vue spectaculaire sur la cité inca. On vous laisse admirer...

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En redescendant, on constate que les bus de touristes sont arrivés en masse...C'est la folie au Machu! Pire qu'un jour de soldes! On se croirait un peu a Euro Disney avec les guides qui agitent leur drapeau pour ne pas perdre leur groupe...On en profite pour se trouver un p'tit coin paisible, pique-niquer et piquer un p'tit roupillon...

Et l'après-midi, nous explorons les coins et les recoins de ce dédale de ruines...

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C'est bon, vous en avez assez?...Attendez, il en reste!

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La fin de journée arrive, pendant 11 heures, nous nous sommes imprégner de la magie de ces pierres, nous avons voyagé a travers le temps...Il est temps de rentrer et les vigiles nous rappellent a l'ordre...Ils doivent presque nous pousser vers la sortie!..Nous retardons le moment du départ pour prendre notre dernière photo et dire au revoir au Machu Picchu...

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Pachacutec, l'empereur inca s'est caché dans la photo...Penchez la tete sur la droite, vous le verrez peut-etre (si vous voyez un lapin rose, c'est louche, c'est que vous avez abusé de l'apéro!)

La descente au village est moins motivante que la montée sportive du matin (d'ailleurs avec nos 5 mois de marche et sans nos sacs a dos, on était en tete de ploton! Personne ne pouvait nous dépasser!). Le soir, on fait de beaux rèves et on repart le lendemain en sens inverse. Arrivés a Cusco le soir, nous nous faisons un bon p'tit resto pour feter mon anni, parce que du bus toute la journée c'est pas top comme cadeau!

Mais la suite du programme est un peu perturbée...Nous voulions passer quelques jours dans la Vallée Sacrée mais une grève des transports nous en a empechés...Nous sommes donc coincés a Cusco depuis 2 jours. C'est l'occasion de se reposer et de rattraper le temps perdu sur le blog. C'est chose faite, nous sommes le 22 et partons ce soir en Bolivie, a La Paz. Nous sommes sérieusement sur le chemin du retour...Hélas, la Bolive sera écourtée...Attendez-vous a avoir des récits de bus et de bus et encore de bus..!

Bisous a tous!

Pamela et Dédé, Cusco, le 22 juillet 2009.

21 juillet 2009

De Huaraz à Cusco. (du 12 juillet au 16 juillet)

Nous quittons notre paisible havre de paix (Caraz) pour rejoindre sa voisine, Huaraz, plus connue mais aussi plus touristique, plus bruyante, plus polluée et plus sale (ça fait beaucoup pour une seule ville!). C'est dommage de trouver une ville comme ça au beau milieu des hauts sommets andins...On y passe juste une nuit pour aller visiter, le lendemain, le site pré inca, Chavín de Huántar, à 6 heures de là...

Nous arrivons donc en fin de matinée au petit village de Chavín, par un beau dimanche ensoleillé, et nous dirigeons directement au site après un copieux repas sous les tonnelles. N'ayant plus assez de monnaie pour engager les services d'un guide, nous essayons de nous immiscer (en demandant la permission, le plus poliment possible) dans un groupe de Français qui a la chance d'avoir une guide et en plus qui parle la langue de notre chère patrie! Hélàs, celle-ci n'est pas très accueillante et refuse de faire partager ses lumières (d'ailleurs, le autres Français n'ont pas essayé d'intercéder en notre faveur...Bravo la solidarité!)...Elle nous envoie gentiment mais fermement promener... Du coup, n'ayant pas les informations nécessaires pour apprécier ces impressionnantes ruines trois fois millénaires (les Chavín sont une des civilisations les plus anciennes du Pérou), nous décidons de faire la visite en "free lance" et d'inventer nous même les hypothèses historiques...Peut-être moins enrichissant mais beaucoup plus ludique! Heureusement, grâce aux vigiles qui sont aux 4 coins du site, nous avons pu en apprendre davantage. Comme par exemple, qu'il s'agissait d'un site cérémoniel important, où les prêtres intimidaient les fidèles par leur impressionnant système de labyrinthes et de canaux qui créaient, grâce à l'eau, un effet accoustique, proche du rugissement du jaguar, une de leurs divinités. Et pour encore mieux s'y croire, ils leur faisaient boire un peu de potion hallucinogène! De quoi devenir fou!

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Pour compléter la visite, après avoir sillonné les couloirs sous-terrains de la pyramide, nous allons au musée, où sont conservées, pour les protéger du pillage et des dégats du temps, de nombreuses pièces de granit sculptées. Nous avons pu y admirer le savoir-faire des Chavín dans le domaine de la sculpture, comme le démontre la photo de gauche appelée "El Lanzón", une pierre de 2,5m de haut, dans laquelle sont sculptés les visages de leurs divinités.

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Nous quittons le petit village de Chavín en fin d'après-midi pour reprendre, en soirée, le bus pour Lima (la route par les Andes que l'on voulait prendre est coupée pour travaux). On enfile 6 heures plus 8 heures de bus! Une fois a Lima, nous passons 4heures dans la gare de bus et repartons, a 8heures, pour Ayacucho, la ville de l'indépendance péruvienne au 33 églises, voire plus! Arrivée en début de soirée, bien fatigués!

Nous restons 2 jours a Ayacucho, flanons, nous reposons et faisons quelques amplettes au marché artisanal...pour repartir vers Cusco, en passant par Andahuaylas. Au total, 22 heures de trajet nous attendent! Pfffff....

Heureusement, c'est pour une bonne cause, au bout du voyage, le Machu Picchu nous attend!

A bientot pour la suite,

Gérard et Louisette, St Julien-Molin-Molette, le 22 juillet.

 

 

12 juillet 2009

La douce vie andine et trekking au coeur de la Cordillère Blanche (du 5 juillet au 11 juillet)

Ah, quel plaisir de se réveiller au beau milieu des Andes, au doux son des quenas et des zampoñas (flûte de pan), sous un soleil printanier!

Aujourd'hui, à Caraz, c'est dimanche et jour de marché, et un joyeux brouhaha nous sort de notre sommeil réparateur. Les paysans des villages voisins accourent tous sur la place du marché vendre leurs produits, les femmes indigènes parées de leurs étoffes bigarrées colorent les rues et chaque petit stand diffuse à tout va de la musique andine. Après un copieux p'tit déj accompagné d'un délicieux jus de fruit bien frais, nous filons sillonner ce labyrinthe animé!

Nous qui, habituellement, n'osions pas sortir l'appareil photo devant les gens, pour ne pas les importuner, là nous nous sentons plus en confiance. Les habitants sont bienveillants et accueillants, et ont plaisir à échanger un brin de conversation avec les rares touristes qui s'attardent à Caraz.

Voilà donc quelques portraits qui vous donneront une idée de l'ambiance de ce joli marché...

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Et notre chouchoute, notre petite marchande de couleurs, bien qu'elle soit en noir et blanc, avec qui nous avons bavardé un p'tit moment...

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Après cette douce et paisible journée, nous préparons le trekking de Santa Cruz dans la Cordillère Blanche, pendant que les grèves de routiers et les barrages sévissent dans tout le Pérou.

Nous partons dés le lendemain pour Cashapampa, point de départ de nos 4 jours de randonnée. Ce trekking est très prisé des touristes qui le parcourent généralement en groupe accompagné d'un guide et de mules pour porter les affaires...Nous, nous partons seuls, le sac au dos.

Le sentier qui pénètre dans la vallée est pierreux et escarpé dés les premiers mètres...De quoi nous mettre en condition et nous dégourdire les pattes. Ça change des heures pliés en 4 dans le bus!

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Hélàs, le chemin continue à grimper dans la Quebrada de Santa Cruz pendant encore trois bonnes heures...On sent qu'on n'a plus la forme physique de l'époque de Torres del Paine, au Chili! On fait une halte pour casser la croûte (un gros demi fromage frais du marché) et on repart aussitôt sous le soleil et la chaleur, bien que nous soyons presqu'à 4000m d'altitude! Malgré la difficulté de la randonnée, nous n'oublions pas d'admirer le paysage (c'est un bon prétexte pour faire des pauses!) mais nous avons hâte de découvrir les hauts sommets enneigés!

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L'après-midi est encore rude et tout en montée. Une sacrée mise en jambe! En plus, tous les guides que nous rencontrons ne manquent pas de nous faire remarquer que le sac est trop lourd! Forcément, eux, ils ont des mules à leur service!

Nous arrivons le soir au campement de Llamacorral, au bord de la rivière bouillonnante. Et enfin, un des majestueux nevados montre le bout de son nez! On plante la tente, on se prépare une infame soupe Maggy blindée de pâtes et on se couche, bien contents d'avoir, malgré tout, nos p'tits matelas et nos gros duvets pour nous reposer de nos 11kms de montée!

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Le jour suivant, après nos 11 heures de dodo (une heure par km, il faut bien ça!), le temps de déjeuner devant le lever du soleil, on rechausse nos gros godillots, on reprend les sacs et c'est reparti!!!

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Nous traversons la vallée marécageuse, surplombée de hauts sommets enneigés. Des chevaux sauvages et des mules paissent tranquillement. D'ailleurs, plus d'une fois, l'idée de kidnapper une mule nous a traversé l'esprit!

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Des cascades dévalent les parois rocheuses pendant que nous longeons la lagune Jatuncocha pour arriver au croisement qui mène au pied de l'Alpamayo, un des plus beaux sommets du monde, d'après les spécialistes..N'ayant pas la force de grimper ce sentier abrupte avec les sacs, nous plantons la tente et attaquons l'ascension, plus légers! Arrivés en haut, nous découvrons l'ampleur des sommets qui nous entourent. Tous mesurent plus de 6000m...nous nous sentons tous petits face à ces géants enneigés! Nous continuons encore pendant une demie-heure de montée pour atteindre la lagune Arhueycocha.

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Devant l'Alpamayo qui parait tout riquiqui sur la photo...

Après avoir passé un moment à comtempler ce paysage spectaculaire (à côté, le Mont Blanc est un bébé montagne, bien que son ascension ne doit pas être non plus ue partie de plaisir! N'est-ce pas Jean-Marc?!), nous regagnons notre camp de base car la nuit arrive. Cette nouvelle nuit n'est pas aussi paisible que la précédente, la pluie et la neige s'invitent et les taureaux aussi! Et malgré nos 23kms de marche, nous n'avons pas dormi 23h!

Le matin, nous déjeunons et plions la tente sous la neige pourrie (il mouillanche, fouillat!) et repartons pour une rude journée.

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Un col à 4750m nous attend, le Punta Union! Mais on n'imagine pas encore que cette ascension se fera dans la boue, sous la neige et le vent! Avant d'attaquer cette dure épreuve, on s'enfile une boîte de thon pour nous redonner du courage...Car...

"Avec du thon, l'ascension se fait à fond!" ou "Avec du thon, t'es moins con!" ou encore, "Grâce au thon, tu restes pas au fond!" ou bien " Un Punta Union ne se fait pas sans thon!" ou pour finir "Une ascension?...Jamais sans mon thon!"...

Hum...désolé pour ce p'tit délire, mais à présent, on peut en rigoler, parce que, vraiment, on en a chi...pendant ces trois longues heures. Heureusement, le nevado Taulliraju et sa lagune nous laissent bouche bée bien que la brume dissimule la cime du monstre enneigé.

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Arrivés en haut, à 4750m, on est deux p'tits légumes avec des pattes en coton! Mais dés que nous passons de l'autre côté du col, la vue est encore plus spectaculaire. Nous en profitons pour faire une pause avant la descente, tout aussi fatigante.

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Trop épuisés pour atteindre le prochain campement, nous posons la tente là où bon nous semble, au bord d'une rivière. N'ayant pas mangé autre chose que notre boîte de thon, nous nous vengeons sur deux grosses plâtrées de pates! Et nous couchons bien vite pour nous remettre de ces 13 éprouvants kms...

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Et c'est le même scénario que la veille: pluie, neige, et taureaux qui viennent lécher nos casseroles sous la tente toute la nuit!

Malgré ça, nous avons bien dormi et sommes émerveillés par la vue qui se découvre à nous le matin...

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Nous sommes vraiment usés, mais savoir que c'est la dernière ligne droite nous donne des ailes! En plus, le chemin est plus simple, c'est du plat...jusqu'au dernier km avant Huaripampa et ses petites maisons quechua traditionnelles coiffées de toit de chaume et ses cochons d'Ande (j'vois pas pourquoi on dirait des cochons d'Inde si on les trouve au Pérou!!!). A partir de là, jusqu'à Vaqueria, l'arrivée où nous prenons un bus pour rentrer, la route en lacets est interminable...de quoi finir cette dernière journée de 15 bornes sur les rotules!

Heureusement, la grève des transports se termine, nous pouvons rentrer tranquillement à Caraz, en admirant, blottis dans un mini mini bus, assis sur des sacs de riz et les membres engourdis, les majestueux sommets de la Cordillère Blanche.

Nous retrouvons avec plaisir notre hôtel douillet et notre douche chaude! Que du bonheur!

P.S: Jean-marc et René, on a bien pensé á vous, vous vous seriez amusés comme des p'tits fous dans ce parc! Le billet du parc est valable un mois, alors quand vous aurez le temps, vous savez oú aller!

Bisous á tous!

Hélene et Jérome, Pennesylvanie, 15 octobre 2016. Euh, pardon, Huaraz, le 11 juillet 2009!

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10 juillet 2009

Ciao ciao Equateur, à nous les Andes Péruviennes! (du 24 juin au 4 juillet)

Un mois et demi s'est déjà écoulé depuis que nous avons mis les pieds pour la première fois en Equateur...et il est temps à présent de faire demi tour pour retrouver le Pérou et ses Andes majestueuses. Il est l'heure donc de quitter ce minuscule mais magnifique pays, ses fabuleux paysages (nous sommes encore sous le charme du spectacle de la lagune de Quilotoa, des étendues désertiques du parc du Cajas et des horizons bleus azurs des Galàpagos), ses habitants si chaleureux (nous garderons longtemps dans notre souvenir Alexandra et Chichi de Cotacachi, Beatriz et Cristòbal de Puerto Ayora, David de Floreana, don Gilberto de Chordeleg et encore bien d'autres...), la saveur incroyable de ses fruits qui régalaient nos petits déjeuners...Et l'Equateur gardera une place particulière dans notre mémoire puisque c'est là aussi que deux nouvelles importantes sont venues marquer notre voyage...L'une pleine de joie, l'autre pleine de tristesse et de larmes...En effet, c'est à Cuenca que nous avons appris que j'étais mutée dans la Loire en tant que TZR à la rentrée et que les allers-retours entre Lyon et St Bobo étaient enfin terminés! Et c'est là aussi que nous avons appris que Mémé Colette était décédée un mois auparavant...Le chagrin a alors pris le dessus sur l'allégresse...Nous qui étions pourtant impatients de retrouver tout le monde à notre retour. Une personne importante manquera...

Malgré cette triste nouvelle, nous reprenons le chemin, le coeur lourd, le lendemain pour deux longues journées de route. De Cuenca à Zumba en passant par Loja, soit en tout 15 heures de route en pleine jungle sur une piste de terre en travaux, faite de trous et de bosses, au bord de précipices, accompagnés d'un chauffeur un peu trop sûr de lui...Mais Dieu est avec nous...Pendant deux heures entières, la radio diffuse en boucle les prières ("Santa María del Carmen, ruega por nosostros", " Santa María, Madre de Dios, etc..."), de quoi faire entrer en transe mon Cariño qui remixe les prières en version techno...! Il blasphème!!!!

Nous arrivons à destination, éreintés, et échouons dans un hôtel miteux...Et repartons tôt le matin pour passer la frontière péruvienne en camion, au poste de douane certainement le plus isolé et le plus tranquille que nous n'ayons jamais passé! Et c'est reparti pour une journée entière de voiture, toujours dans la poussière! Arrivée le soir même à Chachapoyas, dans les brumes de la Sierra peruana.

Nous profitons de la sérenité de cette petite ville reculée pour reprendre des forces, s'imprégner de l'ambiance andine, bien différente de celle de la Côte et faire la connaissance chaleureuse de ses habitants (un groupe de veuves nous a invité à goûter (presque toutes) les liqueurs de fruits de la région...On a pu constater que la femme des hauteurs tient bien l'alcool!).

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Après cette pause salutaire, nous allons explorer la région du peuple Chachapoya, peuple pré-inca, qui regorge de sites arquéologiques hors du commun. Deux mois ne suffiraient pas à tout visiter!

Nous commençons par la cascade de Gocta, la troisième plus haute du monde, nichée au beau milieu d'une végétation tropicale.

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Le jour suivant, c'est au tour de la grotte de Quiocta et ses monstrueux stalagmites...

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... et des impressionnants sarcophages de Karajía accrochés à la falaise de retenir notre attention.

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Vous les avez repérés sur la première photo?

Mais comment ont-ils fait pour transporter ces sarcophages aussi haut??? Ils sont fous ces Chachapoyas!!!

 

Et pour terminer notre séjour dans la région, nous allons visiter le majestueux Kuélap, une forteresse Chachapoya du 6ème siècle perchée au sommet d'une montagne surplombant toute la vallée. Le petit Machu Pichu oublié des touristes...

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Quelques vues de son architecture insolite et ingénieuse...Grâce à ces murs arrondis, en cas d'invasion, l'ennemi ne peut rentrer qu'un par un, le temps de se faire canarder de cailloux et de flèches! Pas bête!

 

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Les archéologues ont reconstruit un modèle des maisons de l'époque, rondes pour affronter les séismes. 400 maisons comme celle-ci remplissaient la forteresse.

 

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La façade est et la façade ouest.

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Après cette visite, ayant le coeur un peu plus à la fête, nous voulions nous offrir une nuit dans un joli hôtel face au Kuélap pour célébrer au champagne ma mutation tant attendue...Mais ce n'est pas de l'avis des locaux qui font tout pour nous y empêcher...et qui préfereraient nous faire passer la nuit dans une de leurs chambres médiocres...Agacés de ne pas être libres de nos choix, nous décidons de rejoindre le prochain village, à plus de deux heures de combis rempli à craquer. Et atterrissons le soir dans la toute petite bourgade de Leymebamba, perdue au milieu des Andes...Un petit St Bonnet andin! La Plaza de Armas fait penser à un décor de cinéma de western!

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Et pour compenser notre déception, nous trouvons un charmant petit hôtel, où les patrons sont adorables et dressent spécialement pour nous deux une table romantique pour déguster notre champagne autour d'un bon repas!

Le lendemain, nous allons visiter le musée du village, consacré aux tombes Chachapoyas découvertes 10 ans auparavant près d'une lagune. Le musée conserve en tout 219 momies!

Nous quittons tôt le matin ce petit village, pour rejoindre dans l'après-midi la ville de Cajamarca, en compagnie de Franck et Sarah, un couple franco-belge. Pour y arriver, nous devons parcourir une route vertigineuse mais absolument magnifique, digne de la Nariz del Diablo.

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Vous devinez les sentiers dans la montagne? Et ben, c'est des "routes" comme ça qu'on se tape depuis 2 semaines!

Nous passons une petite journée à Cajamarca, là où le dernier Inca, Atahualpa, fut exécuté par les Espagnols, et profitons des bains thermaux et visitons la ville.

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Une église en "speculoos"!

 

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Une vue de Cajamarca.

Nous partons la nuit suivante (à présent, les escales sont courtes, le temps presse!) à minuit pour atteindre à 8h du matin Trujillo; de là, nous rejoignons Chimbote (la ville qui pue le poisson pourri!) pour reprendre un autre bus...enfin, plutôt un vieux mercos qui nous annonce un long et éprouvant trajet...En effet, on arrive à Caraz (préférable à Huaraz, trop touristique), dans la Cordillère Blanche en fin d'après-midi, poussiéreux et fatigués d'avoir passé plusieurs heures à quelques centimètres du bord du Canyon del Pato. Maintenant, les routes effrayantes, on connaît! De toute façon, on ne peut faire confiance qu'au chauffeur! A peine arrivés dans cette petite ville, nous sommes impressionnés par les sommets enneigés qui nous surplombent.

Nous posons bagages dans un hôtel bon marché et douillet!

A bientôt!

Hélène et Jérôme, Caraz, le 10 juillet 2009 (dans un mois pile on est en France...) 

6 juillet 2009

Une rencontre inoubliable à Chordeleg, près de Cuenca. (dimanche 21 juin)

Ce dimanche matin, nous nous levons avec quelques courbatures...Nous décidons donc de passer une journée plus tranquille et, nous souvenant d'un article de magazine lu dans l'avion pour les Galápagos, nous allons visiter le petit village de Chordeleg, à une heure de Cuenca, célèbre pour ses bijoux en filigrane d'or et d'argent.

Après avoir parcouru la campagne andine, nous arrivons dans la petite bourgade. Là, les bijouteries pullulent autour de la place, mais nous sommes vite déçus par les bijoux qu'ils proposent, qui sont loin d'être à la hauteur de ce que nous avions vu dans le magazine...Certes, les prix sont bon marché mais la qualité du travail est médiocre...Tout ça fait un peu toc...

On s'éloigne un peu de tous ces marchands de babioles et, au détour d'une rue, trouvons une boutique qui nous inspire davantage. Les vitrines sont moins "tape-à-l'oeil" et on aperçoit, dans l'arrière boutique, un petit atelier qui semble avoir vécu. La femme de la boutique nous accueille avec le sourire et repère aussitôt mes petites boucles-d'oreille en argent achetées à Pucón par mon Cariño. Elle semble s'y connaître en joallerie, à l'inverse des autres marchands. Nous admirons les pièces en filigrane qu'elle nous présente, émerveillés par le travail d'orfèvre, cette délicate dentelle d'argent. Nous nous demandons comment des mains peuvent parvenir à une telle perfection. Mais elle nous explique que la plupart sont faites industriellement, ce que la majorité des bijouteries proposent...Nous lui achetons donc une jolie paire de boucle d'oreille et une petite bague fabriquées à la main, les petits défauts l'attestent. Mais nous ne sommes toujours pas complètement satisfaits...Nous aimerions bien voir l'artisan à l'oeuvre. Hélàs, ce jour là son mari ne travaille pas, c'est dimanche et c'est aussi la fête des pères. C'est alors qu'elle nous parle de son beau-père, un artisan qui pratique la filigrane depuis son enfance. Elle nous donne son adresse, nous assurant que le vieil homme nous accueillera avec plaisir, s'il est là.

À quelques kilomètres après la sortie du village, nous trouvons la maisonnette du vieil artisan. Tout semble calme, inhabité...Nous n'osons pas entrer mais un voisin nous encourage à le faire. Et là, un joyeux p'tit papy, l'air malicieux et la démarche élégante et alerte, malgré ses 80 ans passés, arrive à notre rencontre. Il n'a pas l'air étonné de nous trouver sur le seuil de sa porte, il semblait nous attendre et croit même nous reconnaître. La rencontre est déjà intense tellement le personnage est sympathique et touchant, mais elle prend encore une autre mesure quand nous nous apercevons que ce petit papy retiré dans son humble demeure est en réalité le monsieur du magazine! Nous sommes face à l'auteur des pièces de filigrane qui nous avaient tant marqués!

Bien qu'il soit l'heure de la sieste, le brave homme s'empresse de nous faire rentrer dans son atelier, niché derrière des jardinières d'orchiquées. C'est alors que nous découvrons son univers, logé dans tout juste 10m2 où sont exposées de vieilles coupures de journaux jaunies, des photos de jeunesse et des croquis de bijoux. Dans un recoin, un tour manuel, un minuscule établi, une table, une chaise, des fils d'argent jonchant le sol et rien d'autre...

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Et parmi ce bric à brac, des pièces en cours de fabrication nous sautent déjà aux yeux. Sa table est parsemée de délicates fleurs d'argent...

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Pendant que nous admirons ces bijoux, Giberto se met aussitôt au travail et nous montre comment, à partir d'un lingot d'argent, il en fait un fil (grâce à son tour manuel) presqu'aussi fin qu'un cheveux. Il se met ensuite derrière son établi, chausse ses lunettes et, muni d'une pince à épiler, son principal outil, il entortille ce mince fil d'argent pour terminer une broche en forme d'orchidée.

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Nous sommes impréssionnés par l'agilité de ses mains qui ne tremblent même pas.

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Et comme tout grand artiste, il semble faire ces gestes tout simplement. Pourtant, quand il m'invite à en faire de même, on s'aperçoit que ce n'est pas si facile. Rien que d'attraper le fil avec la pince relève du défi!

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Il nous raconte ensuite sa vie d'artisan, qu'il a appris tout jeune auprès de son grand frère, qu'il a même gagné un prix dès ses débuts (un prix que son patron a récolté!) et que sa passion pour cet art lui a valu la reconnaissance et des récompenses. A présent, on vient visiter des 4 coins du monde le dernier vrai artiste de Chordeleg et il confectionne des pièces pour des personnalités importantes; il a même été sollicité pour faire les boucles d'oreilles de Miss Univers! Et cet homme est tellement modeste, malgré son talent, qu'il prète volontiers ses plus belles pièces à des amis pour des expositions. Et il est enchanté quand ceux ci remportent des prix sous son nom! Tout chez cet homme inspire la sympathie et la gentillesse.

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Après cette rencontre inoubliable, nous immortalisons ce moment par une photo...

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(entre temps, l'homme à gauche de la photo s'est fait tondre, il ne supportait plus ses bouclettes!)

...et repartons pour un autre village, Sigsig, où nous espérons rencontrer les tisseuses de panamás. Hélàs, nous arrivons un peu tard, c'est jour de marché et pas un panamá à l'horizon! Il faudrait explorer la campagne mais il est trop tard. Le temps de manger et de faire un tour dans le village, nous reprenons le bus pour Chordeleg, serrés comme des sardines, en espérant que la boutique du fils de Gilberto sera toujours ouverte pour pouvoir y trouver une pièce du vieil homme. Malheureusement, les rideaux sont baissés...Nous sommes déçus, nous aurions aimé avoir un souvenir de cette rencontre et nous n'osons pas retourner le voir de peur de l'importuner...Finalement, nous retournons frapper à sa porte et sommes de nouveau accueillis à bras ouverts! Nous lui expliquons que nous aimerions acheter un bijou de sa fabrication, même tout petit mais, à notre grande surprise, il nous sort les pièces uniques de toute beauté qu'il nous avaient présentées le matin même!

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Nous sommes génés de sa générosité et lui expliquons que nous ne voulons pas le priver de ses pièces qui lui servent de modèle. Mais il insiste...Pour lui, faire partager son art et son amour pour cet art compte plus. Mon anniversaire m'étant pas loin, mon Cariño profite de l'opportunité pour acheter, à un prix qui nous semble dérisoire, le bracelet en forme de fleur, qui me plaisait énormément...Et comme l'occasion est unique, on complète la parrure avec la paire de boucles d'oreille portée par Miss Univers, que Jérôme préférait! Je suis une sacrée chanceuse! Nous nous quittons émus par cet achat, lui, ravit de faire plaisir et nous, enchantés de cette journée I-NOU-BLI-ABLE!

Nous rentrons à Cuenca à la nuit tombée, émerveillés par le trésor caché au fond de nos poches et par cette rencontre magique!

A bientôt les amis!

Hélène et Jérôme, toujours le 5 juillet et toujours à Caraz!

Besitos a todos!

30 juin 2009

De Guayaquil "la moche" à Cuenca "la charmante". (du 15 au 24 juin)

Nous atterrissons donc à Guayaquil le lundi 15 juin. Le retour à la civilisation bruyante et polluante est assez violente. Nous consacrons ces 2 jours passés dans cette ville à retrouver un appareil photo pour finir notre voyage. C'est chose faite dès le lendemain! On peut reprendre les aventures! Avant de quitter Guayaquil, nous allons quand même faire un tour au seul endroit à peu près charmant de cette mégalopole, le Malecón au bord de la rivière Guayas (aussi polluée que le reste de la ville...) et le quartier historique surplombant la ville. La promenade vaut malgré tout le détour, on se croirait presque dans un p'tit village, si ce n'était la vue sur l'aéroport, les buildings et le voile de pollution...

Nous partons donc au plus vite à Cuenca, à 6h de bus de là. Et nous ne sommes pas mécontents de trouver une petite bourgade charmante, au style colonial où les habitants sont hospitaliers et les restaurants appétissants!

Cuenca, perdue au milieu de la sierra, tout près d'un parc naturel, est la ville aux mille églises, chaque quartier en possède une tandis que la cathédrale veille sur la ville avec ses gros dômes bleus ciel.

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C'est là aussi que sont fabriqués les fameux panamás, ou plutôt les monticristis, ces chapeaux de paille blancs si connus dans le monde.

 

Le premier soir, Jérôme part faire un tour dans la ville où a lieu la fête patronale. Feux d'artifice, lâchers de balons, stands de confiseries, grillades en tout genre égaillent les rues...Un peu déçue de ne pas être sortie (un peu fatiguée par le voyage), je suis consolée par des sucreries ramenées par mon Cariño!

Le lendemain, nous flânons dans la ville, l'air est printanier, les gens détendus, l'ambiance festive et bon enfant...

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Nous visitons au passage un atelier artisanal de monticristis où l'on nous explique tout le processus de fabrication.

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Et rentrons jeter un coup d'oeil dans un atelier beaucoup plus rustique...

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Le soir, on se prépare pour partir faire un trekking de 2 jours au parc naturel, El Cajas. Nous partons tôt le lendemain matin, sac au dos, prendre le bus qui nous dépose, après 3heures de route, à 3500m d'altitude, près de l'entrée.

L'itinéraire que nous empruntons n'est pas très fréquenté mais tout aussi spectaculaire. Des vallées et des montagnes verdoyantes parsemées de lacs (il pleut souvent et les températures sont très fraîches) se découvrent sous nos yeux.

 

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Nous entamons la marche sous un temps clément pour élire domicile, quelques heures plus tard, près d'une lagune où il fait bon se reposer et pêcher.

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Après un "pâtes-huile d'olive", nous nous glissons dans les duvets, la tête hors de la tente, bien au chaud pour admirer le ciel étoilé, superbe en haute altitude.

Le jour suivant, la route qui nous attend est longue. Mais heureusement, nous savons qu'à midi nous pourrons déguster une bonne truite sauvage pêchée le matin même! Le chemin est assez fatigant étant donné le poids des sacs et l'altitude. Mais le paysage est splendide.

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Nous nous sentons seuls au monde dans ce paysage désertique, notre seule rencontre étant une famille de lamas!

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Nous arrivons en fin d'après midi au bord de la route pour Cuenca, après avoir monté, descendu puis remonté, entre temps mangé une truite, au demeurant délicieuse, pour encore remonter, le ventre plein et arriver satisfaits de notre petit périple de 2 jours!

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Nous rentrons fatigués et contents à Cuenca!

A bientôt!

Elena et Jeruche, le 5 juillet (ahhhhhh, c'est bientôt la fin.....!). Nous vous écrivons de Caraz, dans la Cordillera Blanca, au Pérou. Bisous à tous!

27 juin 2009

Notre escapade aux Galápagos (du 30 mai au 15 juin).

Enfin, nous sommes prêts à vous raconter nos vacances galapagueñas, un pur moment de détente pendant notre voyage!

Nous quittons donc (enfin!) Guayaquil, cette grande ville où les restaurants potables se font rares (on a été obligés de manger au KFC et au Burger King....beurrrrk!) le samedi 30 mai...

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...pour arriver à Baltra, l'île-aéroport de Santa Cruz (d'ailleurs, il y a trois aéroports pour 7 îles, trouvez ce qui cloche!?).

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Nous découvrons enfin les Galápagos sous un soleil radieux, où l'air est chaud mais pur contrairement à Guayaquil. Tout ça a un p'tit air de vacances...On est pressé d'arriver au port d'Ayora, la seule ville de l'île. Mais pour atteindre notre but, il faut encore prendre une navette, traverser un détroit, reprendre un autre bus pendant une heure. Et dans le bus, nous rencontrons une femme qui vit précisement à Puerto Ayora, nous sympathisons et elle est prête à nous aider pour trouver un logement bon marché et nous donner quelques tuyaux. La majorité des touristes du bus partent prendre un bateau pour faire une croisière quand nous, nous avons opté pour la débrouille et les Galápagos pas chers...et grâce à elle, notre plan semble réalisable!

En effet, à peine arrivés à Puerto Ayora (nous sommes étonnés par la taille raisonnable et le charme de ce petit port, pourtant capitale de l'archipel), Béatriz nous présente la directrice (Cécilia) de l'école où elle travaille. Cette dernière accepte de nous préter une maison abandonnée et en chantier située derrière le port. Nous allons la visiter tous ensemble (c'est-à-dire Béatriz, Cristòbal -son fils-, Cécilia, la soeur de celle-ci et une autre amie de Cécilia, elle même accompagnée de son mari! Un vrai comité d'acceuil!). La maison est effectivement en piteux état mais il y a l'eau et l'electricité, un jardin, une salle de bain et aussi quelques blattes pour tenir compagnie! On est ravis de cette offre, le prix est à notre convenance et on est indépendants. De plus, cela nous a permis de rencontrer des habitants vraiment sympathiques, nous qui pensions trouver que des gens intéressés par l'argent et le tourisme.

Ensuite, nous "posons" la tente dans une des pièces et allons nous renseigner à l'office du tourisme sur les possibilités de faire du camping dans les autres îles. Mais on apprend vite qu'il faut demander un permis sur chaque île qui n'est valable que 2 jours...

Pour le moment, nous profitons de cette fin de journée pour aller nous promener sur le port, où l'on s'aperçoit que les animaux cohabitent paisiblement avec les gens. En effet, les otaries viennent faire les belles aux pieds des pêcheurs pour quémander un bout de poisson tandis que les pélicans et les frégates se font la guerre au dessus de nos têtes pour la même raison!

 

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Puis nous allons au parc Darwin, rendre visite à Georges, l'emblème de Santa Cruz, l'île où nous nous trouvons. Georges est une grosse tortue de plus de 200kg, de 90 ans, et sans toutes ses dents mais toujours puceau!! Ce gentleman est chouchouté par les scientifiques qui lui présentent les plus belles tortues de l'archipel...mais rien à faire, le vieux garçon ne succombe pas à la tentation et préserve jalousement sa pureté de jeune homme...Pourtant, il serait temps qu'il laisse parler ses hormones car il est le dernier mâle de son espèce; s'il ne verse pas la goutte magique son espèce disparaît à tout jamais...Enfin, il lui reste encore à peu près 100 ans pour relever le défi...Sinon, ça sera aux scientifiques de lui "tirer les vers du nez"!

 

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Un collègue de Georges, un iguane terrestre paresseux, qui porte un pyjama trop grand!

Le soir, après avoir fait un tour au bal du samedi soir sur la place (un peu déçus et étonnés que les gens ne dansent pas), nous rentrons nous coucher dans notre tente dans la maison abandonnée.

Le jour suivant, nous partons nous promener jusqu'à las Grietas qu'il n'est possible d'atteindre qu'en bateau-taxi, pas cher et original! Puis nous devons continuer en plein soleil sur un chemin de cailloux de lave qui coupent les pieds (les Galápagos sont des îles formées par l'éruption de volcans). Et quand on arrive à destination, on découvre une crevasse de 10m de haut remplie d'une eau saumâtre mais limpide. On ne fait ni une ni deux, on met les masques...

 

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...et partons explorer les fonds et les petits poissons! Et après midi détente dans le hamac de la maison! Pour finir la journée, petite baignade à la plage près de la maison, accompagnés des iguanes de mer, plus moches que méchants.

 

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Dés le mardi, on décide de rejoindre Floreana (en bateau à gros moteurs, comme d'habitude, hélàs; on aurait préféré naviguer à voile dans l'archipel...), une petite île habitée, au sud de Santa Cruz, qui a l'air plus sauvage et charmante. Et en effet, en arrivant à Floreana, nous découvrons un minuscule village poussiéreux, aux maisons un peu délabrées. La végétation est plus aride qu'à Santa Cruz, recouverte de champs de bananiers, d'eucalyptus et autres arbres fruitiers.

Nous faisons la rencontre du "chef" du village qui accepte de nous prêter, lui aussi, une maison abandonnée, pour changer! Mais cette fois, nous sommes à 10m de la plage où quelques otaries ont élu domicile, avec une vue imprenable sur la mer turquoise! Nous posons une fois de plus la tente dans la maison et organisons notre petit campement. Ca y est, on se sent comme chez nous, avec un p'tit goût d'aventure en plus!

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Et pour nous laver (au seau d'eau!), nous avons la capitainerie! Ce qui nous permet de faire connaissance avec de jeunes bidasses vraiment pas à plaindre, y'a pire comme service militaire!

En fin d'après midi, nous allons nous promener en bord de mer, jusqu'à la pointe de la Lobería (le territoire des lobos marinos, autrement dit des otaries).

 

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Au passage, nous faisons la connaissance des fameux fous de bassans à pattes bleues, des iguanes monstrueux et des sortes d'huitriers qui fouillent le sable noire de la plage.

 

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Une fois sur le territoire des otaries, nous observons ces sympathiques animaux faire des cabrioles dans l'eau, tout près de nous. Mais ne sachant pas vraiment comment ils se comportent envers les êtres humains, nous restons à une distance raisonnable. Cependant, l'une d'entre elles fait les yeux doux à Jérôme et fait la belle à ses pieds!

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A Présent, admirez bien cette photo, qui n'est pas extraordinaire en soit...Elle est la dernière de notre cher appareil photo...

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Et oui, en revenant de son point de vue, mon reporter photo a eu un malheureux accident de tongs sur les rochers de lave, qui l'a fait tomber dans l'eau...ce qui a été fatidique pour l'appareil. Fini les clichés magnifiques, vous devrez vous contenter de nos récits pour ce qui est des Galápagos...Désolé...On est encore plus dépités que vous...Mais heureusement, Jérôme ne s'est pas fait trop mal, ça aurait pu être pire, les rochers auraient pu bien l'entailler.

Nous rentrons donc dépités à notre bicoque en réfléchissant à une solution possible...

...et cherchons de l'aide le lendemain matin auprès des quelques habitants de l'île. C'est ainsi que nous avons rencontré David, un jeune habitant de l'île voisine, San Cristòbal, qui passe quelques jours à Floreana, chez sa famille (qui se trouve être le chef de l'île). Il veut absolument nous aider et fait tout pour nous trouver une solution pour notre appareil. Il nous emmène chez l'électricien qui veut opérer au couteau suisse (on stoppe la manip de suite!). Finalement, David nous prète son propre appareil photo. Pour nous faire oublier tout ça, il nous accompagne faire de la plongée. Il nous fait découvrir les fonds marins, ce qui nous a permis enfin de nager avec les otaries, avec moins d'appréhension, et d'apercevoir les tortues marines!! On se sent à présent en confiance et passons le reste de la matinée à barboter avec les otaries, quand les tortues jouent à cache-cache avec nous! Un moment émouvant et improbable!!

 

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L’après-midi, David nous fait visiter la partie haute de l’île, près du volcan. Les hauteurs de Floreana sont beaucoup plus luxuriantes, toutes recouvertes de champs de bananiers et d’arbres fruitiers. C’est à cet endroit que les pirates avaient trouvé refuge avant qu’une famille d’allemands, beaucoup plus tard (dans les années 30), étaient venus s’y installer, fondant ainsi la première colonie sur l’île. Mais avant d’arriver à dompter ce bout de terre, ils durent vivre assez longtemps dans une petite caverne, où la femme a même donné naissance à un de ses enfants!

Le soir, nous restons avec David à bavarder devant le coucher de soleil et une bonne bière. Mais les moustiques sont voraces, nous devons vite rentrer nous protéger dans la tente!

 

Le jour suivant, nous le consacrons à nouveau à la baignade avec les otaries, on ne s’en lasse pas! On commence à être connus dans l’île, les gens restent souvent à échanger un brin de conversation avec nous et nous posent souvent des questions sur la France. Tout cela leur semble tellement loin….

 

 

 

Nous nous renseignons pour trouver un pêcheur qui puisse nous amener jusqu’à la pointe nord de l’île, histoire de voir autre chose que la plage et les otaries…Hélàs, ce pêcheur pratique des prix assez exhorbitants…Et nous n’en trouvons pas d’autres pour nous faire faire un tour…On décide donc, le jour suivant, de rejoindre Isabela, une autre île de l’archipel, aussi en bateau à moteur qui pollue…Mais avant de quitter Floreana, qui gardera une place spéciale dans nos souvenirs, nous faisons une p’tite soirée avec David et les jeunes militaires pour les remercier de nous avoir si bien accueillis. Ils nous font gouter des coquillages de l'île, les conchalaguas.

 

 

 

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Comme vous le voyez sur la photo, les p'tits bidasses doivent être sponsorisés par Pilsener, la bière nationale! On les fournit par cagette! Le service militaire aux Gálápagos fait rêver!

 

 

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Le vendredi après midi, nous arrivons donc à Puerto Villamil, le port d'Isabela, surnommée le petit Miami pour ses grandes plages de sable blanc et ses cocotier. Avant d'acoster, nous sommes passés par l'île de la Tortue où la présence humaine n'est pas acceptée. Ainsi, nous avons pu admirer depuis le bateau les pingouins, les otaries, les iguanes, les frégates à gorge rouge, les fous masqués et à pattes bleues, les pétrels, etc... Seul manquait l'albatros que nous n'avons pas réussi à observer durant notre séjour.

À Puerto Villamil, nous nous apercevons que c'est plus grand et plus touristique que Floreana...Il est donc difficile cette fois-ci de trouver une maison abandonnée...De plus, les militaires de la capitainerie sont moins coopérants...Heureusement, on trouve un hôtel qui loue un bout de terrain pour les touristes fauchés! On réinstalle notre maison pliante au milieu des sacs de ciment (l'hôtel est en rénovation et les maçons viennent de temps en temps faire des gachées de béton devant la tente!). Mais on se sent bien, même si nous n'avons plus la vue sur la mer. Enfin, elle n'est pas loin, on entend les vagues le soir pour nous endormir!

Par contre, nous sommes un peu déçus de voir qu'il n'y a qu'une route pour toute l'île, qui est pourtant la plus grande de l'archipel. En plus, toutes les excursions doivent se faire en bateau, via des agences qui pratiquent des prix exhorbitants. Nous pensions pouvoir la découvrir en faisant des randonnées...Tant pis...

En attendant...journée détente, plage, bronzage, bouquinage...bref de dures vacances!

Le lendemain, nous allons nous promener jusqu'au Mur des Larmes, un mur inutile construit par les prisonniers du siècle dernier en guise de châtiment. La femme de l'hôtel nous avait dit qu'en une demie heure on pouvait rejoindre ce mur...or, seulement après 2 heures de marche en plein cagnard, sans eau, on arrive enfin au fameux mur! Au retour, on se promène dans les mangroves où nous apercevons des flamands roses, puis faisons trempette à la Plage de l'Amour et....ben non, y'avait du monde!

Nous terminons la promenade le long de la plage...Et regrettons de ne plus avoir d'appareil photo pour saisir ce moment...Les flamands roses fendent le ciel azur, les vagues caressent le sable blanc, sillonné de coulées de lave noire, des petites raies (les poissons, pas les nôtres évidemment!) viennent barboter au bord de l'eau...Ah, ça fait rêver!

Après cette journée, nous dégustons de délicieux plats de poissons (aux Galápagos, nous avons pu faire une trève dans notre régime poulet aux hormones-riz!) avec une bonne p'tite Pilsener! 

Le lendemain, nous rencontrons un pêcheur qui nous emmène voir des requins au large du port. Nous revenons à la nage tandis que Marrón (le pêcheur) nous suit avec son bateau. Nous avons alors l'occasion d'admirer de nombreux poissons de toutes les sortes...une vraie farandole de couleurs! Sur notre chemin, nous croisons encore des tortues mais qui ne se laissent pas approcher. En rentrant, nous payons une bière à notre pêcheur et terminons la journée à la plage!

A la fin de notre séjour à Isabela, nous nous rendons compte que nous n'avons plus beaucoup d'argent...C'est ou les Túneles et du riz-thon, ou on paye l'hôtel et on ne fait rien d'autre...Donc, c'est tout vu, on part visiter les Túneles, un labyrinthe de lave au milieu de la mer, à une heure et demi en bateau du port, où viennent se réfugier toutes les espèces marines de l'île. Et là, nous ne sommes pas déçus, c'est vraiment magnifique! Des coulées de lave ont formé des tunnels dans l'eau turquoise. Nous restons un bon bout de temps à nager entre ces roches pour admirer tant de poissons incroyables et pas farouches! Un vrai aquarium géant! Et le clou de notre sortie, c'est d'avoir pu suivre à quelques mètres à peine une tortue géante, au milieu de bancs de poissons multicolores! La belle a toléré notre présence émerveillée un bon moment!

Nous rentrons ravis de cette journée! De plus, sur la route du retour, une raie manta de plus de 2 mètres s'est laissée approcher, tout en flottant à la surface de l'eau! On n'imaginait pas que cet animal puisse être aussi grand.

Sans un sous en poche mais avec encore une réserve de riz-thon dans le sac, nous finissons notre périple à Isabela avec une dette envers l'hôtel que nous remboursons en arrivant à Puerto Ayora. Retour donc au point de départ!....Et à notre première maison abandonnée!

Lors de notre premier passage à Santa Cruz, nous avions rencontré un pêcheur avec qui nous avions convenu de visiter d'autres recoins de l'île, telles des plages inaccessibles et idylliques...Mais nous ne le retrouvons pas tout de suite, et pour cause, le match Equateur-Argentine se joue l'après midi même... Tout le monde est devant la télé et nous aussi. Ainsi, nous avons pu partager l'écrasante victoire de la p'tite équipe équatorienne sur le géant argentin! 2-0! Maradona était blème! C'est l'euphorie dans les rues, ça a un p'tit air de France 98!

Finalement, nous retrouvons notre pêcheur le jour suivant et embarquons presque aussitôt avec lui. Par contre, en montant sur son rafiot, on se demande pourquoi il y a 2 chiens à bord...Miguel nous répond qu'ils servent pour la chasse...??? On n'en demande pas plus, un peu perplexes...

En chemin, on navigue en compagnie de poissons volants et de petites raies qui surgissent de l'eau, à quelques mêtres au dessus de la mer. On est à l'affut du moindre mouvement à la surface de l'eau, espérant voir des dauphins ou peut-être une baleine, les 2 seuls animaux que nous n'avons pas vus aux Galápagos...Mais nous ne sommes pas assez au large, tant pis, peut-être au retour...

Miguel accoste dans une petite crique paradisiaque où quelques otaries viennent nous accueillir. Mais en mettant le pied à terre, une forte odeur de biquettes assaillit nos narines...Et pour cause, le sol est jonché de cadavres de boucs!!! On découvre alors, autour d'un rhum, que notre pêcheur est en réalité un dangereux tueur en série de caprins!!! Il nous explique que les colons ont introduit beaucoup d'animaux qui sont nocifs pour l'écosystème des îles, dont les boucs, qu'ils faut tenter d'éliminer. Miguel est donc un chasseur qui n'aime pas pêcher!

On dresse le camp un peu plus loin, sur une jolie plage où les odeurs de charogne ne nous suivent plus. Miguel part de son côté chasser, juste avec ses chiens et son couteau, tandis que nous, nous restons barboter avec les otaries qui sont vraiment joueuses.

Après un p'tit repas au coin du feu et trois biquettes sur le bateau, nous allons nous coucher...sans imaginer que la nuit serait aussi rude pour Jérôme...En effet, à midi, nous avons mangé des empanadas qui nous ont paru louches...Et Jérôme a confirmé nos doutes en se vidant par tous les bouts toute la nuit...! De quoi oublier que nous étions sur une plage paradisiaque...

Et le lendemain, on rejoint en bateau une autre plage, tout aussi idyllique que la précédente, non sans quelques frayeurs...une barre de vagues bloque l'entrée à la baie. Heureusement, l'expérience de Miguel nous la fait franchir sans encombre!

Mais, à peine arrivée à terre, c'est à mon tour de subir les conséquences néfastes de ces maudites empanadas...Résultat, on se retrouve comme deux couillons, à vomir, pour mon compte, devant les otaries et les tortues qui attendent qu'on le rejoignent dans l'eau!! L'endroit si paradisiaque devient presque un enfer...même si Jérôme a tenté un rhum avec un succulent cebiche de homards préparé par Miguel qu'il avait pêchés pendant la nuit!

Heureusement, la nuit suivante est meilleure que la journée, mais, au p'tit matin, on tombe sur notre chasseur en train de tuer à mains nues les 2 autres boucs qu'il avait attrapé la veille...On a hâte de rentrer!! On repart tout de suite après la boucherie, ouf!

Ces deux jours ne se sont pas déroulés comme on l'espérait mais l'aventure restera inoubliable!

Pour terminer notre escapade aux Galápagos, nous partons passer le dimanche à la plage de Tortuga Bay, une autre immense plage de sable blanc et d'eau turquoise! Le soir, nous dînons avec Beatriz et son fils qui sont passés nous dire au revoir à la maison. On passe un bon moment de rigolade, en espérant se revoir un jour...

Finalement, on aura réussi à passer nos 17 jours dans l'archipel hors des sentiers battus, en dépensant une somme dérisoire mais en faisant un maximum de bonnes expériences et de belles connaissances! On rêve de revenir avec un voilier...Avis aux amateurs..Le Tao serait bien là bas!

Le lendemain, on quitte nos îles avec la boule au ventre...à l'idée aussi de retrouver Guayaquil, "la moche"!

A bientôt tout le monde!

Hélène et Jérôme, Chachapoyas, Pérou, le 28 juin 2009.

23 juin 2009

Le p'tit train de la Nariz del Diablo. Et au retour !

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